Aujourd’hui nous allons parler des effets du stress et des émotions sur notre santé.
Nous avons souvent, à tord, tendance à rechercher une explication physique à nos maux corporels. Alors que parfois, nos douleurs physiques sont la conséquences de maux psychiques ou émotionnels.
Les traités de médecine égyptienne, amérindienne, chinoise et indienne, associent souvent les émotions avec certaines formes de souffrance organique.
Par exemple, la médecine chinoise associe la colère à l’énergie du foie, et la tristesse à celle de la rate.
Nous exprimons d’ailleurs parfois nos émotions par “la peur au ventre”, “le coeur serré par la tristesse”, “sentir la colère monter”, “les papillons dans le ventre”… Notre langue contribue à la manifestation physique de nos émotions.
Dans une étude Américaine mise en place par le Pr Nummenmaa , les participants devaient représenter sur une silhouette humaine : les parties de leur corps qui se trouvaient suractivées, ou, au contraire, dont l’activité diminuait. «Nous avons été surpris de constater qu’à chaque émotion correspondait une combinaison précise de sensations, et que celle-ci était reproduite spontanément par la majorité des participants, qu’ils viennent de Finlande, de Suède ou de Taïwan», explique au Figaro le Pr Nummenmaa.
Les émotions sont une véritable interface entre le cerveau et le corps, d’ailleurs une émotion ressentie régulièrement, peut avoir un impact positif sur un individu ( guérison plus rapide, durée de vie plus longue ) ou négatifs ( problèmes cardiovasculaires, asthme, on peut même mourir de chagrin ).
Il est donc particulièrement important de savoir gérer, de mettre en place une stratégie de gestion émotionnelles.
Un des facteurs de notre siècle qui provoque des émotions à répétition, vous l’avez sûrement deviné : LE STRESS.
le stress n’est pas une émotion contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est une tension qui déclenche des douleurs physique ( mal de dos, maux de tête…) mais également des émotions comme l’angoisse, la panique…
Le stress peut également déclencher une perte d’appétit, des changements hormonaux, des problèmes de fertilité, etc.
Notre organisme répond à un contexte stressant par une réaction en 3 phases (alarme, résistance, épuisement). C’est le syndrome “général d’adaptation” découvert en 1935, par Hans Selye.
Si le stress s’installe dans la durée, dans tous les cas notre capacité à réagir s’altère, notre organisme s’épuise et diverses conséquences pathologiques apparaissent.
PHASE 1 : L’ALARME, L’ORGANISME SE PREPARE À LA FUITE OU AU COMBAT
Dès lors que l’humain est confronté à une situation qu’il évalue comme stressante, l’organisme réagit immédiatement en libérant des catécholamines (hormones produites par la glande médullo-surrénale, dont l’adrénaline). Celles-ci augmentent la fréquence cardiaque, la tension artérielle, les niveaux de vigilance, la température corporelle…
Ces modifications ont pour but de préparer l’organisme à réagir en amenant l’oxygène aux organes qui vont être sollicités.
PHASE 2 : LA RESISTANCE, LORSQUE LA SITUATION PERSISTE
Lorsque la situation commence à s’étendre, de nombreuses études montrent qu’une nouvelle hormone fait sont apparition. Elle augmentent le taux de sucre dans le sang pour apporter l’énergie nécessaire aux muscles, au cœur et au cerveau et y maintenir un niveau constant de glucose. L’organisme se prépare aux dépenses énergétiques que nécessite la réponse à la situation stressante.
PHASE 3 : L’EPUISEMENT
Une fois que la situation dure un temps trop longtemps, l’énergie s’épuise, nos émotions sont mise à rude épreuve . Nous ressentons une fatigue anormale, on peut ressentir des tensions dans notre corps, des problèmes de digestion, troubles du sommeil…
L’état de stress n’est pas une maladie en soi mais lorsqu’il est intense et qu’il dure, il peut avoir des effets graves sur la santé physique et mentale.
Divers symptomes apparaissent en quelques semaines parfois :
- symptômes physiques : douleurs (coliques, maux de tête, douleurs musculaires, articulaires, etc.), troubles du sommeil, de l’appétit et de la digestion, sensations d’essoufflement ou d’oppression, sueurs inhabituelles…
- symptômes émotionnels : sensibilité et nervosité accrues, crises de larmes, angoisse, excitation, tristesse, sensation de mal-être…
- symptômes intellectuels : perturbation de la concentration entraînant des erreurs et des oublis, difficultés à prendre des initiatives ou des décisions…
Ces symptômes ont des répercussions sur les comportements : recours à des produits calmants ou excitants (café, tabac, alcool, somnifères, anxiolytiques, stupéfiants,…), repli sur soi, difficultés à coopérer, diminution des activités sociales, agressivité…
Tous ses facteurs émotionnelles, peuvent avoir des effets sur la dépression, l’anxiété et sur notre santé.
Contrairement à une conception courante, la verbalisation de ses émotions ( notamment négative ) ne permet pas de réduire l’impact de l’épisode. Le partage social de l’émotion favorise en revanche, largement l’empathie et donc le volet socio-affectif de la résolution, négligeant ainsi le volet cognitif. Or la résorption de l’impact de l’émotion repose sur le traitement cognitif, c’est à dire le fait de comprendre pourquoi nous réagissons de tel façon, l’expérience face à une situation et la stratégie de gestion de nos émotions.
Cet article avait pour but de vous sensibiliser sur l’impact de nos émotions sur notre corps, il y a bien évidemment encore de nombreux pôle à aborder pour que celui-ci soit complet, mais je vous invite à lire : 5 blessures de l’âme de Lise Bourbeau, [ afin de mieux vous comprendre et comprendre vos réaction ] et l’intelligence émotionnelle de Daniel Gleman.
Le prochain article sera sur les stratégies de gestions des émotions, afin d’essayer de trouver des solutions pour diminuer l’impact des émotions négatives, et entretenir celle des positives.
Paix sur vous.
