Entre COVID-19, confinement et mesures sanitaires drastiques, les designers et les enseignes de prêt-à porter rivalisent d’originalité pour faire face à la crise sanitaire et ses conséquences économiques. On a pu voir Dior se mettre au podcast, Saint Laurent et Balmain en live sur TikTok ou encore Chanel produire un film en guise de défilé.
Si, depuis le confinement, les réseaux sociaux tendent à devenir les nouveaux terrains de jeux des marques, serait-ce finalement une option -réellement- durable ?
Un luxe qui se digitalise.
New-York, Londres, Paris ou encore Milan, toutes ont décidées de proposer des Fashion Weeks hybrides, ainsi, si de nombreuses marques ont souhaité que leur défilés se fassent en digital, d’autres tels que N-Hoolywood, Max Mara ou encore Fendi ont tout de même préféré le présentiel.
Pour ceux qui ont choisi de miser sur le digital, il était nécessaire de se réinventer. C’est finalement comme ça que le salonnais d’origine à choisi pour présenter sa nouvelle campagne “Jacquemus at home”, de faire poser la mannequin Bella Hadid, l’actrice Barbie Ferreira et le musicien Steve Lacy en FaceTime, l’ensemble capturé par le photographe Pierre-Ange Carlotti.
Pour la Fashion Week Haute Couture, la maison Dior a choisi de présenter un court-métrage d’une quinzaine de minutes dévoilant ainsi une collection haute couture Automne/Hiver 20-21 qui mêle surréalisme et féminité.
En plus du travail sur le film et les robes de sa collection, des exemplaires miniatures des robes présentées ont été créés, une discrète référence au Théâtre de la mode d’après la Seconde Guerre mondiale.
Le choix d’un film en guise d’alternative digitale, fût motivé par un amour du cinéma, comme l’explique la directrice artistique Maria Grazia Chiuri : « Le concept de film, en tant qu’œuvre et médium artistique, m’a toujours captivée ; j’ai souvent pensé l’expérimenter afin de restituer l’atmosphère unique de la haute couture. Le cinéma est un art à la fois créatif et artisanal, travail d’auteur et travail choral. Très similaire au savoir-faire de la mode ».
Un aspect écologique.
L’écologie est un point de plus en plus important pour la nouvelle génération qui s’inquiète pour son avenir et qui désire une mode plus consciencieuse, plus saine et plus slow. Je ne m’étalerai pas sur ce sujet là puisque @lady.zorro en a déjà fait un article très complet, donc si vous souhaitez plus d’informations sur l’impact écologique de l’industrie de la mode, je vous y renvoie !
Cette nécessité tend à transparaître de plus en plus du côté des marques qui choisissent par exemple, de ne plus travailler la fourrure, de supprimer certaines substances chimiques de leur production ou de se tourner vers des matières recyclées. Ainsi cette alternative digitale permettrait aussi de répondre à certains problèmes environnementaux comme par exemple la pollution que peut engendrer le déplacement massif d’invités lors de défilés ou encore le gaspillage de nourriture et de papier lors d’évènements tels que la Fashion Week ou les soirées de lancements.
Mais finalement, à l’heure où les réseaux sociaux deviennent une obsession de plus en plus problématique, le digital est-il réellement une option saine ?
@TheFakeWu
